6-Et la Savoie devint française
Quant
à la Savoie elle devint définitivement française en avril 1860, au sein du
Second Empire de Napoléon III, après un référendum de convenance, se
tournant « vers le pays ou coule
ses fleuves »,, vers le pays qui parlait français
et avec qui elle faisait commerce…
L’affaire
avait été convenue en juillet 1858 lors de la fameuse entrevue de Plombières
dans les Vosges : Napoléon III avait négocié son aide à Cavour pour
unifier l’Italie en guerre contre l’Autriche
Le
1er maire de la commune de Montgellafrey (et St François donc) fut Jean André
(famille Jacques), élu en 1861, son successeur en 1865 sera son gendre
Jean Troccaz.
Les
ramoneurs, les colporteurs, les cochers de fiacre les déménageurs mauriennais avaient pris l’habitude
d’aller travailler l’hiver dans les
régions
de Lons-le-saunier, de Beauvais, de Troyes, de Provins, de Château-Thierry
et à Levallois-Perret bien sur.
L’arrivée
du Chemin de fer a St Jean de Maurienne en 1856 ne fit qu’accentuer cet exode
saisonnier.
1861
Nouvel éboulement sous le Replat…
En
1862 le Père Bizel, curé de Montgellafrey (originaire de Montrond)
forme le projet de faire bâtir la chapelle des Charmettes à l’entrée
du village de Montgellafrey .cette chapelle sera inaugurée le
22 mai 1846 par Monseigneur Vibert
1883
encore un incendie…au village du Bey
Vers
1860 Mr Domingoz d’Epierre exploite une mine de fer a l’Alouette, sous le télésiege
(actuel ) de la Lauzière .Cette exploitation n’est pas rentable et cause des
nuisances, elle est abandonnée après quelques années.
Le
tunnel ferroviaire du Montcenis, commencé
en 1850, est achevé en 1870 La liaison ferroviaire Paris-Rome est complète
En
1866 alors que la commune fait partie du second Empire Français, un nouveau
recensement est effectué (toujours pour des raisons fiscales)
Effectif
total= 790 à 800 personnes
25%
sont dans les villages de l’Envers et 75 % sur l’autre versant a
Montgellafrey
Le
détail par hameaux est le suivant :
Les
Covatières :29 personnes
La
Cublière :
29 personnes
Bon
Mollard : 31
personnes
Le
Planney
47 personnes
L’Epallud
61 personnes
Les
chefs de famille sont les suivants :
Huguet,
Crozet ,Vinit, Pithoud, Cartier, Costerg, Largue, Tognon, Dunand, Diernaz,
Favier, André, Vinit-Dunand, Borivend-Tognon
Le
recensement de 1882 est de 779 personnes
Le
27 juillet 1902 la grêle cause
pour 20 000 francs de dégats
7-Saint-François voulut son indépendance
Le
16 juillet 1904 les villages de l’envers : l’Epalud, le Planney, les Covatières,
,le Bon-mollard, la Cublière se séparèrent de Montgellafrey pour former la
Commune de Saint-François sur Bugeon. ;la commune comptant alors 204
habitants
Le
1er Maire de cette jeune commune fut François-Antoine MOLLARD qui eut en charge
la commune durant 15 ans.. Les bureaux de la Mairie sont situés au Planney dans
le bâtiment de l’Ecole communale actuelle
La
guerre de 1914-18 fit 33 morts dans les 2 communes de Montgellafrey et Saint-
François (23 et 10)
La
plupart, mobilisés dans les régiments ou bataillons de Chasseurs alpins périrent
:
7
en alsace durant les premiers jours du conflit, 10 périrent dans les combats de
la Somme et a Souchez ou leurs corps n’ont jamais été retrouvés. 5 trouvèrent
la mort à Verdun ou dans les environs ; les autres moururent dans les hôpitaux,
ambulances ou des suites de cette guerre.
Un
dimanche matin, vers 4 heures en 1907
un incendie violent
cause la mort d’une jeune fille de 17 ans, fille de François Vinit, au
village du Planey .Le village entier est détruit, plus de 20 maisons sont
incendiées.
Seule
la maison d’école et la maison de de Lucie Brun ont échappés au feu.
Les
sinistrés sont :
MM
Auguste André, Jean-marie André, Augustin André, Joseph Mollard, François
Mollard,( le nouveau Maire ),François Dunand, Favier, François-victor Vinit,
les fréres Coster, François Chamorand, Jean Vinit, François Borivent, Cyprien
Diernaz, et François Vinit
En
1900 l’école du Planey est ouverte Beaucoup d’habitants de Montgellafrey ou
de Saint-François sont partis travailler à Paris comme chauffeurs de taxi
ainsi Théodule jean-marie Vinit
est il fier de se faire photographier en 1911
En
1923 au Col de Montjoie fut tué le dernier ours, une terrible femelle de 105 kg
qui décimait les troupeaux , par les André dits Clément .Sa dépouille,
naturalisée fut exposée au musée d’histoire naturelle de Grenoble.
En
1928 construction du refuge TCF du
col la Madeleine, (autrefois col de colombe) à la place d’un ancien hôpital
puis d’une ancienne chapelle dédiée à Sainte-Madeleine.
Le
24 aout 1930 inauguration du Chalet par MM Borel et Falcoz, députés de la
Savoie,, M Edmond Chaix Président du Touring Club de France, Mme Delfert
Marraine du Chalet et de nombreux convives.
Adolf
Grieder et madame Pomi exploiteront cet établissement à partir de 1942
suite de la vente forcée de leur chalet de la station basse aux
cheminots de l’ATC
En
1932 la route (pas encore goudronnée) est construite entre La Chambre et l’Epalud.
1936
Construction du 1er Chalet de
sports d’hiver à St François par mr P Troccaz (Photographe de la Chambre)
1936
construction du 1er téléski par
Mr Teule, garagiste de La Chambre
Toujours
en 1936 Mr Adolf Grieder, citoyen suisse de Bâle, construit le chalet « joie
de vivre », futur ATC
1938
des réfugiés républicains espagnols,
rachetant en quelque sorte les exactions de leurs ancêtres en 1742-48,
construisent la route du Col de la
madeleine coté Maurienne.
Peu
avant 1940 une course de ski réputée fut organisée entre La Pointe du Roc
Noir
2
200 m et l’épalud 1 350 m avec montée à peaux de phoques…dur dur..
En
1939 un projet d’équipement du site est effectué par M Sabatou alors «
instructeur de skis »
La
guerre de 1939-45 n’affecte guère la commune, l’occupation italienne,
(novembre 1942) puis allemande (1943)
se limitant aux villages du bas de la Vallée.
En
1936 timides débuts du ski a Saint-François et premières photos
Quelques
noms….
Jean
Bernard est au 2eme rang tout a droite
Lisa
Vinit est a l’extrème droite
De
nombreux hommes furent prisonniers, d’autres prirent le maquis, ce qui
occasionna une canonnade du village du Mollaret à Montgellfrey ou une ferme
fut incendiée en 1944
De
1938 à 1949 .Jean Bernard, fait démarrer la station,
avec M Gabriel Julliard, le Docteur Prallet d’Aiguebelle en créant une
Sci qui deviendra la Saglat
.Il acquiert petit à petit les droits ou les terrains nécessaires à la
pratique du ski
Il
sera le 1er moniteur diplômé (a val d’Isère) de St François en 1938-39
Le
financement des premiers bâtiments sera assuré par « les dommages de guerre
», une pratique en usage après la guerre de 1939-45.
La
Norvège offrira 6 chalets en bois en kit, 3 a simple pente et 2 a double pente.
Le
Bouquetin,,le premier batiment des Airelles , le Télé sont des exemples
de cette construction originale
En
1949 décès d’Adolphe VINIT qui fut Maire durant 25 ans (de 1920 à 1945)
La
série des accidents se poursuit au 20 ème siècle :
François
André meurt le 16 avril 1931 à 51
ans suite a une intervention dentaire, il sera enterré au cimetière des Covatières.
Jean-François
Troccaz est tué le 3 Octobre 1945
lors d’une sortie de chasse au dessus de Montgellafrey il avait 65 ans., le
coupable ne sera jamais retrouvé
Henri
Vinit-Mollard soldat à Tignes meurt à
20 ans dans une avalanche le 19 janvier 1965, il sera la première personne
enterrée en 1967 au nouveau cimetière du Planey.. (avec Léontine Brun)
Marie
Ravoire (épouse Diernaz) fait une
chute mortelle au village du Bon-Mollard le 14 avril 1969,elle avait 82 ans
Jean-marie
Brun fait une chute mortelle à l’hospice de Saint-Jean le 6 novembre 1978, il
avait 87 ans
Marie
Diernaz ( épouse d’émile Ravoire) 58 ans se jette dans le Rhone à Lyon en
1979
Pierre-louis
Diernaz de l’épalud se tue
en 1986 dans un accident de voiture à Aix-les-bains, il avait 22 ans
Jeanne
Pithoud une religieuse originaire de l’épalud
(famille cafi) est écrasée le
3 décembre 1987 par un véhicule à Bron pès de Lyon;elle avait 73 ans.
André
Dunand meurt a Saint-Jean dans un accident du travail a l’usine d’aluminium
Clémentine
Brun (épouse Auguste Cartier) se pend en 1973
Eric
Vinit, 17 ans meurt dans un accident de montagne au Mont-Thabor en 1994
En
février 2001 Christian Bacca du village de l’épalud met fin a ses jours dans
son garage.
En
décembre 2001 Emile Vinit 75 ans, aveugle, habitant Charrière avec ses 2 sœurs,
se pend dans sa cuisine.
Mais…..Pierre-joseph.Vinit-Mollard
décède dans l’Oise à 104 ans ! il était né en 1863, il est décédé
en 1967, il avait eu le malheur de perdre 3 de ses 5 enfants lors de la guerre
de 1914-18 puis un petit fils soldat dans un accident de montagne à Tignes en
1965